Retournement de vestes: Le PDG trahi, égorgé, jeté aux chiens par ses propres enfants.

C’est une chronique digne d’une honte nationale mise à jour par des profito-situationnistes en mal d’ avenir.

La sscène ressemble à un théâtre absurde, où les bourreaux pleurent la victime qu’ils viennent d’exécuter. Ce vendredi 9 mai 2025, au Woleu-Ntem, plusieurs anciens dignitaires du Parti démocratique gabonais (PDG) se sont réunis, non pour sauver ce qui pouvait encore l’être, mais pour planter les derniers clous dans le cercueil d’un parti qu’ils ont servi, pillé, puis abandonné comme un cadavre trop encombrant.

Guy Patrick Obiang Ndong en tête, flanqué de Charles Mve Ellah, René Ndemezo’Obiang, Daniel Ona Ondo, Emmanuel Ondo Methogo et consorts, se sont succédé au micro pour acter ce que tout le pays avait déjà compris : le PDG est fini. Mort. Éteint. Carbonisé. Il ne reste plus de cette machine à broyer les rêves démocratiques qu’un tas de cendres froides et une odeur persistante de trahison.

Et comme dans tout bon enterrement mafieux, les assassins pleuraient à chaudes larmes. Ils ont invoqué l’unité, la vision, la paix sociale, la « transformation radicale ». Ils ont récité les Évangiles du Général Oligui Nguema avec une ferveur suspecte, comme s’ils espéraient que le pardon tombe du ciel aussi facilement que les nominations tombent des palais.

Mais que personne ne s’y trompe : ces démissions n’ont rien d’un acte courageux ou d’un renouveau politique. C’est une reddition intéressée. Une reptation stratégique. Une course éhontée vers la soupe chaude de la Transition. Ces gens ne changent pas de convictions ils changent de maître.

Et pendant qu’ils applaudissent la fin du multipartisme au Woleu-Ntem au nom d’une unité soi-disant sacrée ils glissent en réalité vers un autoritarisme décomplexé, repeint à la chaux de la réconciliation. Quand un ancien ministre déclare, le plus sérieusement du monde, que « le président ne veut plus de partis politiques dans la province », ce n’est plus une opinion. C’est une gifle à la démocratie, un aveu d’échec et un baiser sur la bouche de la dictature.

Le PDG n’a donc pas été tué par ses ennemis. Il a été trahi, lentement empoisonné, par ses propres enfants les mêmes qui, hier encore, distribuaient les mots d’ordre, les postes et les humiliations. Aujourd’hui, ces déserteurs de luxe brandissent la bannière du changement comme des contrebandiers brandissent de faux passeports : pour passer entre les mailles du filet de la justice politique.

Mais qu’on ne s’y trompe pas : l’histoire n’oubliera pas. Le PDG est mort, c’est vrai. Mais ce sont ses propres généraux qui l’ont étranglé à mains nues avant de se ruer vers le nouveau roi. S’il y a un crime politique à juger, ce n’est pas seulement la longévité d’un parti : c’est l’indécence de ceux qui l’ont détruit sans jamais demander pardon au peuple.

Et pendant qu’ils paradent, les Gabonais regardent, écoeurés, cette farce tragique où les bourreaux font la morale, où les renards se déguisent en bergers, et où le changement n’est qu’un mot vide agité par ceux qui n’ont jamais changé que de costume.

La redaction

Basile Maurice Magnabouani,Journaliste Certifié, directeur de publication . Le Touraco Vert est un journal d'information numérique et indépendant 100% gabonais. Email : magnabouanibasile54@gmail.com Tél: 065888856

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *