Les figures porteuses de l’image du PDG dans le Woleu-Ntem viennent de présenter une démission collective; dans une declaration de presse, ils évoquent le besoin de dépasser le cadre partisan pour se mettre à la disposition de la nation.
C’est le séisme au Parti démocratique gabonais (PDG). Comme jamais auparavant, c’est l’intérêt qui guide l’esprit, loin de la conscience collective. Le parti d’Omar Bongo Ondimba en sait plus que quiconque aujourd’hui, victime d’un bicéphalisme né de réels dysfonctionnements internes, avant de couronner le tout avec cette démission collective des porte-étendard du parti dans le Woleu-Ntem.
Hier 09 mai courant, ce sont des hauts cadres politiquement fabriqués par le PDG, et même membres du bureau permanent pour certains, qui ont claqué la porte du parti de masse; exprimant au passage leur volonté à dépasser les limites partisanes pour se mettre au service de la nation. Un coup d’œil bien organisé à l’endroit du Président de la République Brice Clotaire Oligui Nguéma.
<<C’est la première fois qu’un groupe se lève pour dire que c’est terminé. La décision est prise à notre niveau, maintenant chacun doit faire son examen de conscience pour décider d’acter sa démission individuellement […] Nous sommes quittés, c’est terminé>>, lançait avec force et insistance le Pr Daniel Ona Ondo.
La politique ne cessera de surprendre c’est du moins ce que l’on retient de celle du terroir, lorsqu’il faut aller dans le sens de chaque nouveau vent, et rejeter ses idéaux tant défendus dans le passé pour seul objectif d’être aux affaires. À quel moment la retraite politique intervient-elle? À quel moment admet-on l’échec en abandonnant car coupable de beaucoup de dérives dans la gestion des derniers publics ? Les questions à n’en point finir !
Daniel Ona Ondo, Emmanuel Ondo Methogo, René Ndemezo’Obiang, Maxime Mihindou, Vincent Ella Menié, David Ella Mintsa, Engoué Ntoutoume François, Guy Patrick Obiang Ndong comptent désormais participer à << la matérialisation du projet politique>> du Président de la République.
Un acte lourd de sens et dénoué du sens de l’honneur face à un parti qui a tout donné et protégé contre toutes dérives quelle qu’en soit la nature et la gravité. Ces cadres auraient-ils mieux fait de rester muets et fidèles à leur idéologie politique ? Ont-ils finalement bien fait de se rendre disponibles à servir les intérêts du Président de la République par ailleurs tombeur de leur pouvoir ? Chacun y va de sa compréhension de la chose politique.
