Culture/musique : Quand les vielles figures de la musique gabonaise refont surface et retrouvent leur épanouissement.

La transition a réanimé certaines figures emblématiques de la musique gabonaise ; elles ont non seulement refait surface, mais elles ont repris la vie de la scène, avec le sentiment d’être traités à leur juste valeur; à l’instar de l’icône Hilarion Nguéma.

Hilarion Nguéma, véritable icône de la musique vert-jaune-bleu, se retrouve aujourd’hui valorisé et retrouve les prestations scéniques. A l’instar de André Pépé Nzé, Hilarion Nguéma était déjà de rétro avec le pouvoir d’Ali Bongo Ondimba, lequel préférait largement les jeunes artistes fraîchement sortis des studios de production pour animer leurs campagnes électorales.

Combien de fois les populations ont réclamé les artistes les anciennes figures de la musique gabonaise? Combien de fois ces derniers se sont-ils plaints de leur mise à l’écart ? Combien de fois les têtes au pouvoir ont préféré promouvoir une poignée de jeunes artistes au détriment des expérimentés? Loin d’être exhaustif, tel demeure le chapelet d’interrogations inhérent à la cacophonie qui était expressément entretenue dans le monde musical par l’ancien régime.

Avec l’avènement de la transition, des artistes précurseurs de la musique gabonaise sont mis en avant, on les voit d’ailleurs prester ici et là, ne manquant pas d’élever leur voix auprès du président de la transition en guise de remerciements. Hilarion Nguéma, un des favoris du public gabonais, a tenu à rendre publique sa composition musicale sur le président de la transition; c’était lors d’une ses prestations à l’occasion d’une activité politique organisée toute récemment.

<<Merci au président Oligui d’avoir bien voulu mettre de l’ordre durant cette transition>>, débite t-il en voix off dans la composition musicale.

Hilarion Nguéma qui n’est pas une simple figure emblématique de la musique gabonaise, mais un des pères fondateurs, a traversé des moments particulièrement rudes en 2021-2022, avec un état de santé assez fébrile, aggravé par une crise sanitaire au cours de laquelle les artistes avaient été laissés pour compte par l’État gabonais. Nonobstant leurs multiples cris de détresse, aucun doigt n’avait été levé pour les secourir. Aujourd’hui certainement pas récompensés, prôner leur retard sur scène pourrait être une étape de franchie, car restituant aux artistes ces moments de communication avec ceux qui apprécient leurs productions : les fans.

La redaction

Basile Maurice Magnabouani,Journaliste Certifié, directeur de publication . Le Touraco Vert est un journal d'information numérique et indépendant 100% gabonais. Email : magnabouanibasile54@gmail.com Tél: 065888856

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