Le vitiligo est une maladie épidermique qui prend de l’ampleur en mesure que les années passent; les organisations, organismes et même l’art se sont invités dans sa lutte en se rangeant du côté des malades. Comment l’art notamment la mode s’accapare t-elle de la chose ?
Il y’a des années , les arts se sont prêtés à la lutte contre le vitiligo, mettant à plat, la théorie de l’art pour l’art, consistant à ne pas s’engager dans les combats menés dans la société dans laquelle il évolue. L’art à travers plusieurs de ses pans a clairement pris position face à la lutte contre le vitiligo, même si le cas n’est pas isolé, le combat est tout de même jugé de noble, face aux ravages que subissent les victimes, entre autres, l’exclusion sociale et de lourdes marques psychologiques en dehors des signes cliniques.
Que ce soit Le cinéma, la musique, la mode etc, on aperçoit désormais les malades de vitiligo représentés peu importe la couche sociale. C’est pour lutter ses impacts psychosociaux , que beaucoup ont compris l’urgence de lever le voile autour d’une maladie qui détruite à petit feu, chaque vie atteinte.
Dans le monde de la mode, c’est autour des mannequins de vitrines que cette lutte marque les esprits actuellement, surtout au Gabon. Plusieurs sont restés impressionnés ou admiratifs, en découvrant, parmi des mannequins de vitrines de plusieurs prêt à porter, des mannequins des 2 sexes à double teinte; plus singulièrement ceux de teinte noire. Un engagement presque sans précédent après la valorisation scénique des albinos et des personnes à faible motricité.
<<Personnellement je ne connais pas une personne qui en souffre mais ça me dérange pas de soutenir les victimes car c’est une maladie et nous sommes tous concernés. J’ai reçu deux ou trois mannequins avec des teintes différentes et ça ne me dérange pas de les exposer parce que je vois aussi ce qui se fait autour de cette maladie qui apparemment n’a ni causes ni traitements exacts permettant aux victimes de guérir complètement>>, expliquait Saïd, propriétaire d’un prêt à porter à Libreville.
Le vitiligo est une maladie cutanée chronique qui entraîne la destruction des cellules responsables de la pigmentation appelées les mélanocytes. Elle est responsable de la dépigmentation progressive de la peau, qui se manifeste par l’apparition des taches blanches ou dépigmentées. Ces taches peuvent apparaître sur n’importe quelle zone du corps, telles que le visage, les mains, les jambes, le dos ou même les cheveux.
Malgré moult recherches menées par des laboratoires d’analyses reconnus par le monde, les causes réelles de cette maladie ne sont pas entièrement établies, même si les facteurs génétiques sont largement soupçonnés, pouvant aller jusqu’à favoriser le développement de la maladie. Une réaction auto-immune est également soupçonnée, où le système immunitaire attaque et détruit les mélanocytes. Les associations avec d’autres maladies auto-immunes telles que le diabète de type1, la polyarthrite rhumatoïde ou certaines affections de la thyroïde peut également favoriser le développement du vitiligo.
Qu’il soit segmentaire ou généralisé, les principaux symptômes sont l’apparence des taches multidirectionnelles blanches ou dépigmentées sur la peau. À ce jour, le vitiligo touche près de 2% de la population mondiale, et continue de faire des victimes sur son passage.
