Nicole Assélé, ancienne ministre et cousine du président déchu est montée au créneau ce début d’après-midi pour tirer la sonnette d’alarme face au climat socio-politique qui prévaut dans le pays, des divisions ethniques qui selon elle, risquent de mener le pays dans un entremêlement sans retour.
Jeudi, 27 février 2025 au centre ville, dans une structure hôtelière de Libreville, la fille du Général Jean Boniface Assélé, Nicole Assélé, est montée au créneau face au traitement infligé à son cousin Ali Bongo Ondimba, émis en résidence surveillée depuis un temps, par la junte militaire au pouvoir.
On aurait dit une scène théâtrale, comme qui dirait, dans un hôpital où l’on se fout de la charité, la représentante auto-proclamée de la famille Bongo dénonce la maltraitance infligée à son cousin, réclamant qu’il soit traité selon les dispositions prévues par la loi, au lieu de le garder en résidence surveillée tout en insinuant sa liberté.
L’on serait alors tenté de se demander de quelle maltraitance on parle, lorsque les caisses de la caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS) sont vidées sans détour, laissant les retraités à leur propre sort sans explication aucune, jusqu’à l’arrivée du CTRI?
Qui est de facto admis à la maltraitance, lorsque l’on compte les yeux fermés, les prisonniers politiques laissés des mois au gniouf sans jugement et quelque fois sans dossiers judiciaires? De quelle maltraitance parle-t-on lorsque les mères et grands-mères gabonaises ont été transportées déshabillées sous le règne de son frère, victime devenu, pour peu qu’elles étaient commerçantes?
Dans l’élan d’une histoire truffée de blancs qu’on voudrait combler par des séquences qui arrangeraient sans doute l’ex DG de la CNSS, cette histoire du pays qu’elle n’aimerait pas voir changée est déjà écorchée par ses propres propos, car, cette histoire évoquée semble dépendre de la position socio-politique de chaque auteur; y compris elle. Une sortie à caractère tribal qui dénonce
le tribalisme, on est tenté d’essayer de mieux comprendre.
<<A la famille de notre président déchu, je m’adresse aussi. Votre silence face à cet acharnement est troublant. Est-ce que cet homme n’a pas de famille ? Ou peut-être que votre parenté n’est qu’une question de lien matériel ? Cela mérite d’être posé>>, appliquait-elle
Il faut dire qu’il s’en est fallu de peu, pour que l’intervenante du jour s’exprime en langue vernaculaire pour s’adresser aux siens, une façon pour elle d’exprimer l’indigestion qui est la sienne. Repli identitaire, division et fragmentation sociale etc, la société gabonaise est condamnée à faire face à son histoire, contrairement à ce qui semble se dessiner, quant-à la modification de certaines facettes de cette dernière., il semble que très peu l’assume telle qu’elle tant elle est entachée de graves bavures qui appartiendront jamais à personne.