Dialogue national inclusif : Décentralisation, Culte et Réligion…Le compte rendu de Maître Lubin NTOUTOUME

Maître Lubin NTOUTOUME, ancien bâtonnier. Président de la sous-commission « Réforme et Organisation de l’Etat ». Sous thèmes -Administration et Collectivités locales, Culte et Réligion. Il répond à Aly Ghislain Mako sur la relation transitive entre décentralisation et développement local du pays.

Maître Lubin NTOUTOUME justifie la décentralisation parce qu’elle donne lieu à une redistribution plus économique et efficace : les décisions relatives aux dépenses publiques, prises à un niveau administratif plus sensible aux besoins des administrés et plus près d’eux, ont plus de chances de refléter la demande des services locaux, que des décisions prises par un gouvernement central lointain.

« La première chose qu’il faut faire c’est qu’il faut appliquer la décentralisation. La deuxième chose qu’il faut faire c’est comprendre que derrière la question de la décentralisation existe celle du développement de notre pays. Le Gabon ne peut pas se développer en centralisant l’essentiel des pouvoirs, l’essentiel des activités, l’essentiel des compétences dans la capitale Libreville. La décentralisation, c’est le transfert des compétences, le transfert des ressources du pouvoir central aux pouvoirs locaux. Ça veut dire que celui qui travaille à Mitzic doit avoir les mêmes possibilités que celui qui travaille à Kango ou Libreville, à Lambaréné ou à Port-Gentil. Cela va réduire l’exode rural « , a-t-il déclaré.

Autre sujet débattu par la sous commission, le phénomène de la prolifération des églises. Pourquoi il y a tant d’église actuellement Gabon au détriment de nos croyances traditionnelles?

Selon les membres de la sous commission, de nombreux pasteurs pratiquent davantage du business qu’ils ne font du pastorat. Seuls les aspects lucratifs font courir un bon nombre de ces pasteurs, si bien qu’ils compromettent la noble mission de l’Eglise.

« Nous avons voulu définir les causes: la pauvreté, la crédulité, le commerce de la foi. Il y a tout dedans : l’immigration non contrôlée, les gens qui arrivent de loin et qui viennent créer des églises au Gabon parce que pour eux c’est une activité économique, ça fait désordre. Et les contributions ont dénoncé les nuisances sonores », a indiqué Maître Lubin NTOUTOUME.

« Il faut régulariser la pratique des églises en République gabonaise. Mais on ne peut pas dire que le recul en nos croyances traditionnelles et culturelles est dû à la prolifération des églises. Non, il faut que le Gabonais lui-même décide de revaloriser ses croyances traditionnelles. Et les discussions nous ont permis de penser à la mise en place d’un week-end de culture où toutes les cultures du Gabon, toutes les croyances, les rites seront valorisés », a-t-il soutenu.

La redaction

Basile Maurice Magnabouani,Journaliste Certifié, directeur de publication . Le Touraco Vert est un journal d'information numérique et indépendant 100% gabonais. Email : magnabouanibasile54@gmail.com Tél: 065888856

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