Le Gabon avec moins de 2 millions d’habitants, s’apprête à voter pour une énième constitution. Et, contrairement à ce qui laisse transparaître, il y a un camps du Non avec un discours plus que convaincant comme celui de Rafaël EDZANG appelant au vote d’un » Non » souverain.
En l’espace de 64 ans de son histoire, le Gabon multiplie les constitutions et n’arrête plus de se remettre en cause par rapport à sa situation politique, économique et sociale. Ce qui amène à cette interrogation incontournable : faut-il d’une nouvelle constitution, pour trouver des solutions aux maux qui minent le Gabon, pays dont la couverture sociale ne porte que sur deux millions d’habitants ?
Pour Rafaël EDZANG, la réponse est sans ambage lorsqu’il indique » le problème du Gabon, c’est le non respect de la constitution et non sa mauvaise écriture ».
En d’autres termes, cet ancien Secrétaire Général du Rassemblement pour le Gabon ( RPG), considère que le pays souffre de la mauvaise volonté de ses hommes politiques, lesquels une fois au pouvoir le confisque au point de contrarier le développement du pays avec pour résultante : la paupérisation du peuple.
Rafaël EDZANG va puiser dans l’histoire du Gabon depuis les années 60, pour montrer que depuis cette date, le Gabon est sous le joug d’une seule et même famille, les Bongos et leurs amis du PDG.
Le cheminement pris par le projet de nouvelle constitution amène à s’interroger, car il y aurait comme un agenda caché. Et, voulant expliquer son propos, il reprend une phrase du Chef de l’Etat prononcée le 12 octobre 2024 à Libreville à savoir : « ne faites pas une constitution pour moi ou pour ma famille, je n’en veux pas », comme pour éclairer sur l’ambiance qui régnait en ce moment là, au sein de l’assemblée constituante.
Pourtant, en dépit d’une telle déclaration, Rafaël EDZANG comme bien d’autres leaders partisans du « Non », sont au regret de constater que cette réserve du Chef de l’État, n’a pas été respectée car ils notent un renforcement du pouvoir de l’Exécutif. Au même titre, qu’ils ne voient pas trop clair en terme de séparation de pouvoirs, dont Rafaël EDZANG souhaite voir cohabiter dans une interdépendance avec pour modèle de gestion la collégialité dans la gouvernance du pays.
Au regard de ce qui précèdent, ce dernier lance un appel à voter pour un » Non » souverain ce samedi 16 novembre prochain. Tout en précisant, que c’est un appel pour déjouer le piège qui est tendu consciemment ou inconsciemment aux gabonais.