Le lundi 21 juillet 2025, Arthur Benga Ndjeme, Secrétaire général adjoint 1 du Parti Démocratique Gabonais (PDG), faction pro-Bongo, s’est vu interdire l’accès au siège du parti alors qu’il souhaitait y tenir une séance de travail en vue des élections législatives et locales. Face à cette fermeture de portail qu’il qualifie d’ »injuste », l’homme politique a livré une déclaration empreinte de gravité et d’appel à la lucidité.
Un rappel aux valeurs fondatrices du PDG
Arthur Benga a vivement regretté les tensions internes qui minent le PDG et a exhorté ses camarades à revenir aux fondamentaux : « Le PDG se fonde sur quatre valeurs fondamentales. Il en est resté trois, mais la première valeur a été mise en œuvre par la création en 1975 du journal L’Union, parce que la première valeur du PDG, c’était l’Union »,a-il déclaré.Et a ppoursuivi, rappelant que ces valeurs sont « L’Union, le Dialogue, la Tolérance et la Paix », insistant sur leur importance actuelle : « Ce sont des plébiscites de tous les jours, comme disait Ernest Renan. »
Un parti à la croisée des chemins
Benga Ndjeme alerte sur les risques encourus par le parti si les divisions persistent : « Le Parti démocratique gabonais est à la croisée des chemins. Si on n’a pas d’élus, selon la nouvelle réglementation, on risque de ne plus exister juridiquement et politiquement. »
Il appelle donc à « sortir de la bataille des contradictions » pour éviter que « aucune tendance ne soit en mesure de présenter des candidats. »
Défense d’Ali Bongo et critique d’un passage en force
Revenant sur la place de l’ancien président Ali Bongo, Arthur Benga a affirmé : « Ali Bongo ne peut pas être un homme du passé […] Ce qui m’écœure, c’est d’entendre certains aînés dire qu’il appartient au passé, alors même qu’ils lui doivent leur carrière. » Il présente la tendance qu’il défend comme celle du « PDG authentique, respectueux des textes. »
Il critique par ailleurs fermement le processus ayant conduit à la désignation de la nouvelle direction du parti, qu’il juge illégal : « On ne confond pas un coup d’État militaire avec l’éviction d’un président de parti sans respecter les textes. » Selon lui, « ceux qui se sont basés sur les statuts de 2008 n’étaient même pas en fonction à l’époque, donc leur légitimité est nulle. »
Appel à la légalité et à une transition concertée
Arthur Benga Ndjeme propose une sortie de crise juridique et pacifique : « Organisons ça juridiquement pour que le camarade accepte de passer la main, avec un acte clair. Mais on ne fait pas un passage en force. »
Rejetant toute politisation à outrance, il conclut : « Ce n’est pas un problème de personnes, c’est un problème de textes. » Il appelle enfin à « un processus de désignation clair, inclusif et conforme aux statuts », rappelant que « le président du PDG ne peut être celui de quelques-uns. »
Cette déclaration, marquée par une défense acharnée de la légitimité statutaire et d’un retour aux idéaux fondateurs du parti, met en lumière la fracture qui divise actuellement le PDG et les enjeux cruciaux de sa survie politique.
