Phillipe Tonangoye, récemment nommé au portefeuille ministériel de la Formation Professionnelle a tenu sa première réunion de travail, le jeudi 23 janvier 2025.Cette importante seance de travail a concerné toutes les équipes de son ministère, notamment les administratifs et les directeurs de centres de formation professionnels pour établir un diagnostic et repositionner le système de formation professionnelle au centre des priorités au Gabon.
« Pour me ministre, il s’agissait avant tout de prendre la température. J »‘ai rencontré l’ensemble de l’administration qui coordonne l’action du ministère dont j’ai la charge, les directeurs centraux, le secrétariat général. Ils étaient assistés des directeurs de centres à Libreville. Le but c’était de prendre la température avant de lancer le diagnostic que nous allons faire. Demain, nous allons rencontrer les formateurs, les directeurs de centres, de manière spécifique. Lundi, nous rencontrerons certainement les formateurs avant de voir, soit mardi, soit mercredi, les partenaires sociaux. Et à partir de ce moment, nous allons leur exposer la vision par rapport à la feuille de route qui m’a été assignée par le Premier ministre et le Président de la République », nous a laissé entendre le membre du gouvernement fraîchement nommé .
« Mais il n’y a pas de problème qui n’ait pas de solution. Aucun problème dans l’enseignement, dans la formation, ne peut être pérenne. Donc, ce sont des questions conjecturelles, ce sont des questions conceptuelles, ce sont des questions qui vivent à un moment donné. Il faut s’asseoir, il faut mettre tous les problèmes sur la table, en discuter de manière tout à fait juste, libre, mais constructive. Et en ce moment-là, on trouvera des solutions qui, on les veut pérennes, mais qui ne sont jamais pérennes.
D’abord, de faire en sorte que le ministère ne produise pas des chômeurs. C’est un ministère qui produit des professionnels de l’emploi. Il ne faut pas que celui qui a été formé, qui a reçu son CAP ou celui qui va s’auto-employer, se retrouve dans une situation où il n’aura pas d’emploi parce que mal formé ou pas très qualifié, ou alors ne pourra pas mener sa petite entreprise à terme. Donc il faut mettre l’accent sur les programmes de formation, il faut mettre l’accent sur la qualité de la formation, il faut mettre l’accent sur le fait que ceux qui forment puissent être à l’aise, et surtout que 80% de la formation professionnelle, c’est beaucoup plus de la pratique, et 20% de théorie, il faut qu’ils aient les matières d’œuvre pour pouvoir s’exprimer.
Il n’y a qu’en pratiquant qu’on peut devenir des professionnels prêts à l’emploi » a-t-il encore ajouté avant de poursuivre « la stratégie mise en place prévoit des rencontres successives avec les différents acteurs : directeurs de centres, formateurs et partenaires sociaux. L’objectif principal est de présenter une feuille de route définie par les plus hautes autorités de l’État, le Président et le Premier ministre.
L’ambition centrale est de transformer la formation professionnelle pour qu’elle ne produise plus des chômeurs mais de véritables professionnels employables. Le ministre souhaite un modèle de formation pratique, avec 80% de mise en pratique et seulement 20% de théorie, en donnant aux formateurs les moyens réels d’enseigner efficacement.
Plusieurs défis majeurs ont été identifiés, notamment le manque de financement, l’insuffisance de consommables pour les formations techniques (électricité, mécanique, menuiserie, BTP) et les difficultés de rémunération des formateurs. Le ministre propose une approche collaborative où tous les problèmes seront mis sur la table et discutés de manière constructive.
La philosophie managériale affichée est celle de techniciens au service de l’État, privilégiant l’efficacité à la politique. L’objectif est de trouver des solutions pragmatiques, de générer ses propres ressources et de construire des partenariats crédibles pour développer la formation professionnelle.
