Lors d’une conférence de presse très attendue tenue le 29 octobre 2025, le Procureur Général près la Cour d’appel, Eddy Minang a pris la parole pour clarifier les aspects juridiques et administratifs entourant l’affaire dite Bongo, une affaire qui continue de captiver l’opinion nationale.
Face à un parterre de journalistes, le magistrat a tenu à rappeler la rigueur des textes et la nécessité de respecter scrupuleusement les droits de la défense.
Revenant sur les fondements légaux, le Procureur a cité l’article 112 du Code civil qui définit le domicile d’une personne physique comme étant « le lieu où elle a en fait sa résidence principale ». À ce sujet, il a précisé que le domicile retenu pour les principaux intéressés reste la Villa Nnam située à la Sablière, dans la commune d’Akanda, lieu où ils avaient élu résidence après leur élargissement provisoire. « Les dérogations relatives aux délais de distance ne sont pas applicables dans ce cas spécifique », a-t-il tranché, écartant toute interprétation hasardeuse des textes.
Sur la question de la représentation juridique, Eddy Minang a indiqué qu’une seule avocate, inscrite au Barreau du Gabon a été officiellement constituée pour défendre Sylvie Aimée Marie-Valentin et Noureddine Valentin Bongo. Trois tentatives de notification à son cabinet ont été effectuées, respectivement les 12, 19 et 23 septembre 2025, par un agent d’exécution mandaté par le Parquet général. Mais, fait surprenant, « la secrétaire de l’avocate a refusé de recevoir le document, un refus qui a été dûment constaté par voie d’assignation », a précisé le Procureur.
Loin d’un simple exposé technique, cette conférence a pris des allures de mise au point institutionnelle. D’une voix ferme, le Procureur Général a réaffirmé son attachement aux principes cardinaux d’un procès équitable : respect du contradictoire, droits de la défense et présomption d’innocence. « Nous agissons dans le cadre de la loi, sans passion, mais avec la rigueur que commande la justice », a-t-il insisté.
Le message d’Eddy Minang sje veut clair : l’affaire Bongo suit son cours dans le respect des règles procédurales, malgré les incidents qui ont émaillé la procédure. Pour lui, le droit reste le seul fil conducteur, et c’est à la lumière des textes que la justice devra, in fine, trancher.
Ali Mako
