Le projet de constitution tant annoncé a été rendu public il y a peu de temps, des changements dans l’organisation du scrutin présidentiel notamment dans les critères d’éligibilité, la durée des mandats, mais aussi cette délimitation, sans laquelle le palais du bord de mer était devenu un héritage familial pour le régime déchu.
Le projet de la nouvelle constitution qui sera soumis au référendum le 16 août prochain suscite bien d’agitations. Si les plus hautes autorités ont pris soin d’élaborer des textes sur tous les domaines ayant besoin d’être encadrés dans ce sens, le peuple gabonais ne manque pas de marquer son intérêt le plus pointilleux pour le volet du pouvoir exécutif, notamment celui du Président de la République.
A l’instar de l’organisation des élections présidentielles, les textes ont été significativement revus. Entre la durée des mandats présidentiels, les critères d’éligibilité parmi lesquels la précision du nombre de mandats, évitant de faire du fauteuil présidentiel un héritage familial ou personnel, autrement dit, s’asseoir sur le pouvoir, en passant par un simulacre de scrutin; il faut dire que le peuple sait exprimer son enthousiasme face à ce bout de texte.
<<Le Président de la République est élu pour 7(sept) au suffrage universel direct. Il est rééligible une seule fois.
Nul ne peut exercer plus de 2 (deux) mandats successifs, quelles que soient les éventuelles révisions de la constitution.>> , dit l’article 42 du projet de constitution pour lequel le peuple gabonais passera au vote le 16 novembre prochain.
Les militaires au pouvoir innovent en délimitant désormais le nombre de mandats, et ce quel que soit le dynamisme du président en exercice. Par contre, s’il ne peut exercer 2(deux) mandats successifs, c’est que la constitution laisse la possibilité de se représenter, mais après combien de temps ? Ceci est un détail non précisé pour l’instant.
On retient toutefois que l’hérédité autour du fauteuil présidentiel n’est plus d’actualité dans la constitution gabonaise, du moins avec ce projet. Nul ne s’éternisera plus au pouvoir sous prétexte du caractère illimité des mandats présidentiels.
