Transition/Fonction publique/ Recensement : Les agents non recensés dits « fonctionnaires fantômes » menacés.

Les fonctionnaires n’ayant pas pris part au dernier recensement des agents publics gabonais sont affectés à la paie par bon de caisse cette fin du mois, et à long terme, menacés de sanctions.

Le premier ministre chef du gouvernement gabonais vient de sortir une note des plus rigoureuses. Dans une récente communication, les fonctionnaires n’ayant pas pris part au dernier recensement général des agents de l’État, ne seront payés que par bon de caisse en fin octobre 2024, mais aussi, à l’absence de toutes preuves de présence au poste, les sanctions exemplaires interviendront. Une annonce qui fait tressaillir le monde des travailleurs, lesquels disent déjà enregistrer moult erreurs sur les listes sorties. Selon des bruits des couloirs, certains d’entre eux menaceraient d’entrer en grève sous peu, pour exiger des réparations.

Le communiqué date du 23 octobre courant, et engage directement le Premier ministre chef du gouvernement. Il s’agit de l’audit effectué concomitamment par la task-force sur le règlement de la dette et la Direction Générale du budget et des Finances publics de décembre 2023 à juin 2024, et concernent uniquement les agents en poste à Libreville. Une opération de vérification des situations administratives en cours, fera certainement sursauter plus d’un.

Tous les agents publics étant passés outre ledit recensement devront, soit présenter une « attestation de présence au poste » originale certifiée au moment du recensement ; soit prouver qu’ils sont régulièrement en poste dans une autre localité que Libreville ; ou encore justifier de cause valable de leur non-recensement.

<<Les agents de l’État concernés devront se présenter auprès des personnels commis à cet effet, munis de leurs pièces d’identité valide et des documents justificatifs cités ci-avant. Au terme de cette opération, les agents dont les situations auront été reconnues irrégulières feront l’objet d’actions disciplinaires conformément aux dispositions des statuts sont ils relèvent>>, précisait ledit communiqué.

Notons que la problématique des agents publics dits « fantômes » ne date pas de ce jour. Chaque recensement réalisé auprès des agents publics n’a guère laissé insensibles les citoyens gabonais, lesquels espèrent chaque jour que le fichier de la fonction publique gabonaise soit enfin nettoyé, et fasse place aux citoyens désireux de travailler et servir leur patrie. Hélas, aucun recensement n’a donné de manière concrète, le listing de ces fonctionnaires fantômes, encore moins, aucune mesure n’a été prise pour stopper l’hémorragie. Pis, dans tout ce brouhaha, les autorités déchues ont clôturé le tout en gélant les recrutements dans cette même fonction publique. Vivement, que la lumière soit.

La redaction

Basile Maurice Magnabouani,Journaliste Certifié, directeur de publication . Le Touraco Vert est un journal d'information numérique et indépendant 100% gabonais. Email : magnabouanibasile54@gmail.com Tél: 065888856

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