Le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguéma n’arrête pas d’afficher sa volonté de poser des actes concrets au profit du peuple gabonais .Au lendemain de son arrivée au pouvoir, l’on pouvait lire la fougue et la détermination dans ses yeux, mais, aurait-il promis trop vite dans certains cas ?
On est bien tenté de se le demander. Face à l’imbroglio qui persiste autour de l’aide promise à la presse privée gabonaise. Si certains patrons de presse pointent du doigt la directrice générale de la communication, d’autres le trésor public, un autre point de vue pourrait viser le sommet de l’État qui n’est certainement pas prêt à décaisser un tel montant pour une cause jugée moindre, alors même que le pays se trouve dans la gestion des urgences financières.
Entre les dettes intérieure et extérieure, le financement de certains travaux urgents, le réaménagement de la fonction publique etc, le président aurait pu tourner la tête ailleurs, surtout que cette presse privée s’est très souvent retrouvée livrée à elle-même à l’époque du régime déchu.
L’augmentation de la subvention pas effective cette année du fait qu’elle doit passer par la loi de finances, les véhicules promis non reçus par les bénéficiaires sans communication officielle, et cette subvention qui n’arrive pas bien que la commission ait siégé depuis 2 mois.
Si l’on considère l’efficacité et la promptitude du CTRI, on pourrait tout simplement comprendre que la DGCOM et le Trésor public n’y sont pour rien, le quitus pourrait ne pas avoir été donné depuis le sommet de l’État. Mais pourquoi ?
*Erreur de débutant ?*
Brice Clotaire Oligui Nguéma sait l’importance de la presse dans un pays. Privée ou pas, on parle toujours du 4ème pouvoir. Dans son élan de bien faire et connaissant les ressources financières que génère le pays, il sait que cette aide est possible, seulement, avait-il déjà évalué les dépenses de l’Etat en ce moment-là ? Pensait-il qu’un décaissement aussi important serait possible sans passer par la loi de finances? Avait-il déjà récolté les avis de ses conseillers à ce sujet? Une communication trop rapide pourrait en être à l’origine.
*Des conseils contraires à ses convictions ?*
Dans l’émoi qui a suivi le coup d’État du 31 août à Libreville au Gabon, le Président de la transition a tour à tour rencontré les forces vives de la nation. La presse reçue, le Président ne semblait pas avoir l’intention de faire dans la discrimination. Face à la situation actuelle, on se demande si le Président n’aurait pas reçu de conseils tentant à amoindrir l’importance de la presse privée, si l’on considère le message de la ministre de la communication lors de sa rencontre avec la presse privée, et le traitement réservé à cette dernière pendant les rencontres du 1er ministre, nulle et sans considération, le décor pourrait avoir été planté dès les premiers pas du régime en cours.
*Priorité aux agents de l’État ?*
Les forces vives de la nation, c’est l’une des notions les plus utilisées par le CTRI depuis son arrivée au pouvoir. Si les entrepreneurs gabonais qui relèvent du secteur privé se sont vus attribués une franche des marchés publics gabonais dans la construction, la presse privée constituée d’entrepreneurs gabonais dans sa majorité ne devrait pas être en reste. La priorité pourrait être du côté des agents publics, à en croire les changements qui ont été opérés à la tête de certains médias publics en un laps de temps. Véhicules promis à toute la presse mais finalement affectés aux médias publics, le changement des têtes à leurs sommets , attributions de 500 postes budgétaires à leurs agents, il est à comprendre que les médias publics sont là grande priorité du Général Brice Clotaire Oligui Nguéma parmi toutes la presse gabonaise.
Il serait alors injurieux de penser que la DGCOM et le trésor public pourraient être un obstacle à la détermination du CTRI . L’aide à la presse privée dans toutes ses formes pourrait dépendre de la détermination de Brice Clotaire Oligui Nguéma, qui jusqu’ici n’a fléchi devant aucun vent. Si sa volonté de faire des hommes des médias des hommes respectables tient toujours, alors cette aide pourrait tomber à tout moment. À l’inverse, si de mauvais conseillers sont passés par là, il est à craindre que ces entrepreneurs demeurent sans soutien conséquent de la part de l’État gabonais, même si l’éventualité d’une étude de la question n’est pas écartée, aussi longue que puisse paraître la procédure.