Front politique : Réaction du Citoyen Francis jean Jacques Evouna

Après la conférence de presse de quatre mousquetaires de la République, le  Citoyen Francis jean Jacques EVOUNA livre son appréciation. 

« Dans son livre « Propagande »de DAVID COLON, la manipulation de masse dans le monde contemporain ne cesse d’être confronté aux enjeux de l’information de masse « Fake news », « intox », « post-vérité », on croyait la propagande disparue au 20e siècle, mais à l’ère de la révolution numérique et des réseaux sociaux, elle est plus présente et plus efficace que jamais. Chaque jour apporte ainsi son lot de désinformation, de manipulation, de rumeurs et de théories de complot. Loin de se limiter à la sphère politique et à la « fabrique du consentement », la propagande imprègne aujourd’hui tous les aspects de notre vie en société, les spécialistes du marketing, du storytelling ou les théoriciens du nudge s’efforçant d’influencer nos choix et comportement. Ceci étant, je veux présentement m’intéresser à l’aspect politique en disant que : Premièrement « La politique prend naissance, affirme-t-elle, dans l’espace-qui-est-entre-les hommes, donc dans quelque chose de fondamentalement extérieur-à-l ’homme. La politique prend naissance dans l’espace intermédiaire et elle se constitue comme relation ». Deuxième affirmation d’importance : « le sens de la politique est la liberté » Mais cette liberté dérive, d’abord, de la nécessité : « la politique est une nécessité impérieuse pour la vie humaine, qu’il s’agisse de l’existence de l’individu ou de celle de la société. L’homme ne vivant pas en autarcie, mais dépendant des autres pour son existence même, il doit y avoir un souci de l’existence qui concerne tout le monde, sans lequel précisément la vie commune ne serait pas possible. La tâche et la fin de la politique consistent à garantir la vie au sens le plus large. Elle permet à l’individu de poursuivre ses objectifs en toute tranquillité et en paix, c’est-à-dire sans être importuné par la politique. Le souci de l’existence ne peut s’effectuer que par l’intermédiaire d’un Etat qui possède le monopole de la violence et qui empêche la guerre de tous contre tous ». En d’autres termes, c’est la crainte suprême de la mort, qui pousse les hommes à s’associer politiquement et à fonder un Etat, affirmation héritée de la conception hobbesienne de la construction d’une société politique, par opposition à l’état de nature. Prendre l’exemple de l’Allemagne nazie après incendie du Reichstag. Arendt reprend, dans son acception de la politique en tant que liberté, la notion grecque de la politique : « au sens grec, affirme-t-elle, le politique doit être compris comme centré sur la liberté, entendue positivement comme un espace qui doit être construit par la pluralité et dans lequel chacun se meut parmi ses pairs ». En d’autres termes, sans liberté il n’y a pas de politique. Les sociétés dans lesquelles le pouvoir est accaparé par un homme, qui défend étroitement les intérêts d’un petit groupe social, les sociétés autocratiques ou totalitaires demeurent des sociétés historiques mais elles ne sont pas des sociétés politiques car la liberté est alors abolie. La politique renaît seulement dans les rares interstices provoqués par quelques hommes qui se lèvent contre le despote, c’est-à-dire dans le seul cas où une forme de résistance est encore possible. Arendt souligne toute la modernité de la conception classique, grecque de la politique. Encore faut-il préciser que la conception athénienne de la démocratie était très réductrice. Etaient exclus du champ de la politique, donc de la liberté, non seulement les femmes, mais encore les barbares, c’est-à-dire les étrangers, les métèques, grecs extérieurs à la cité, et surtout les esclaves, qui permettaient, par leur travail, de rendre effectif la liberté aux seuls athéniens de souche. Cette précision faite, quelle est la forme de cette liberté ? C’est, tout d’abord, « la liberté d’exprimer ses opinions qui, souligne Arendt, constituait la norme de l’organisation de la polis ». Cette liberté est ensuite liberté d’action car « l’action ne peut jamais se produire dans l’isolement, dans la mesure où celui qui commence quelque chose ne peut en venir à bout que s’il en rallie d’autres qui vont lui venir en aide ». On retrouve en fait ici les deux termes fondateurs de la politique : le débat et l’action publics. Mais ce qui est fondamentalement nouveau, c’est-à-dire moderne, dans la conception de la politique, ce que les antiques ne connaissaient donc pas, c’était le sens de l’Etat, en tant que « mal nécessaire en vue de la liberté sociale » et la nécessité d’une « souveraineté du peuple ou de la nation », que les révolutions française et américaine nous ont légué. Depuis lors, il est commun de penser qu’il est « du devoir du gouvernement de garantir la liberté de la société de l’intérieur comme de l’extérieur, et si besoin au moyen de la violence. La participation des citoyens au gouvernement, quelle que soit sa forme, ne passe pour nécessaire à la liberté que parce qu’il faut que l’Etat, dans la mesure où il doit nécessairement disposer des moyens de la violence, soit contrôlé par les gouvernés dans l’exercice d’une telle violence ». Il faut donc, parce que l’Etat est titulaire du monopole de la violence, que le titulaire du pouvoir soit constamment surveillé. Je ne fais que de simples rappels et pense à notre prise de conscience ».

Merci de votre aimable attention.

 

La redaction

Basile Maurice Magnabouani,Journaliste Certifié, directeur de publication . Le Touraco Vert est un journal d'information numérique et indépendant 100% gabonais. Email : magnabouanibasile54@gmail.com Tél: 065888856

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *