Le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) ne va pas par le dos de la cuillère pour la restauration des institutions gabonaises, seulement, les institutions vont de paire avec les citoyens, le peuple gabonais est-il réellement prêt à vivre cette transition, le CTRI aurait-il du pain sur la planche en ce qui concerne l’éducation populaire dans le sens de la sensibilisation et du redressement des mentalités ?
Le 30 août 2023 a marqué un tournant aussi inattendu que décisif au Gabon ; alors que tout était touffu entre le régime déchu, les populations abandonnées à elles-mêmes, et le quotidien de ces dernières, la balance entre les bonnes et les mauvaises manières semble peser pour le mauvais côté, au point où on se demande si vraiment ces populations sont prêtes à accueillir le changement qui arrive à pas de géant.
Il semble que les gabonais laissés pour compte par le régime renversé au lendemain du 31 août continuent à vivre dans leur bulle. S’ils arrivent à revendiquer des actes réels des autorités en place, on est tenté de croire qu’ils ne se sentent pas concernés par les changements proposés par ces dernières. Du point de vue de la contribution collective dans le but d’aider à changer les choses.
Jeter des ordures à même le sol en plein centre-ville même, le sens du mérite, accaparement de l’espace public ne fût-ce que par simple coup de fil, etc, une éducation populaire au sens de sensibilisation des masses semble s’imposer.
La restauration des institutions ne va-t-elle de paire avec l’amélioration des comportements des citoyens afin de garantir une réelle adéquation entre les deux entités qui en réalité sont adossées l’une à l’autre ? Les populations gabonaises comprennent-elles réellement les changements qui s’opèrent à la tête du pays depuis bientôt un an ? Ressentent-elles cette nécessité de changer de mentalité ?
Quel que soit le retour à ces interrogations, il semble que l’entière responsabilité revient aux autorités qui, elles, doivent emmener de connivence ces changements et la population, afin d’en garantir une parfaite compréhension et adéquation entre la restauration des institutions dont on parle et le peuple concerné.