La Plateforme associative dénommée » Actions Novatrices pour le Développement et l’Assistance Sociale (ANDAS) » a procédé samedi dernier à Libreville, au lancement de la deuxième édition du mois de la santé mentale, qui a pour thème : » Faire de la Santé Mentale une Priorité au Gabon « .
Dans son allocution d’ouverture, la Présidente de l’association ANDAS, Yoleine Lechambou épouse Ndong Mba a tenu à préciser que le 10 octobre de chaque année est la date choisie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour commémorer la santé mentale à l’échelle mondiale. Cette journée est essentiellement consacrée à l’éducation, la sensibilisation, la mobilisation des énergies en faveur de la santé mentale et à lutter contre la stigmatisation.
Pour ne pas empiéter sur le programme d’octobre rose qui est également indispensable pour notre pays, a t _ elle indiqué, ANDAS avec l’accord du Gouvernement de la République, en partenariat avec le Centre National de Santé Mentale et le Cabinet de psychologie Addict et Simone, a trouvé judicieux de choisir le mois de janvier pour l’organisation de la deuxième édition du mois de la santé mentale.
Ce programme qui s’étendra du 04 janvier au 04 février 2025 est un moyen de tirer à nouveau la sonnette d’alarme, en précisant que la maladie mentale existe belle et bien au Gabon. Malgré l’absence des chiffres officiels, nous enregistrons chaque année plusieurs cas de suicides et de dépressions nerveuses concernant des personnes de tous âges.
Durant ce mois, l’association ANDAS va se déployer à travers le grand Libreville afin de sensibiliser le plus grand nombre ; de poumouvoir le bien _ être mental des populations ; de trouver des solutions afin de mettre en place des systèmes de soins plus complets et plus efficaces ; de faire des propositions pour le renforcement des capacités du personnel d’accompagnement et surtout de donner aux familles des malades, les moyens de mieux cerner le mal qui touche leurs proches et bien d’autres activités.
Pour sa part, le Directeur du Centre national de santé mentale, Dr Reine Doppé épouse Ambourouet, représentant le Ministre de la santé empêché, a déclaré que la situation actuelle de la santé mentale dans notre pays demeure très préoccupante. Nous assistons à une augmentation du nombre de malades mentaux dans les rues de nos villes, 42% des malades admis en hospitalisation au Centre national de santé mentale ne sont pas réinserés dans la société, ce qui réduit la capacité d’accueil déjà insuffisante.
Le Dr Reine Doppé épouse Ambourouet a interpellé les familles à plus de collaboration. Il s’agit là d’une prise en charge globale. La maladie mentale est encore perçue au sein de notre société comme : »un sort jeté ou la conséquence de la transgression des valeurs sociétales ». Ces croyances ne favorisent guère la prise en charge précoce et une personne atteinte se voit souvent rejetée, car porteuse d’un mauvaise sort. Ce qui explique souvent le recours à la médecine traditionnelle et aux églises.
Elle a à cette occasion rappelé que la maladie mentale et les autres types de souffrances psychosociales sont pris en charge dans les structures sanitaires spécialisées en santé mentale.
Il faut noter que cette cérémonie d’ouverture a pris fin par une séance de fitness à la baie des Rois.
JCB