Le 4 ème Vice Président de l’Assemblée Nationale de la Transition, l’Honorable Geoffroy Foumboula Libeka Makosso a fait le point de sa conférence de presse de samedi dernier, c’était au cours d’un entretien qu’il nous a accordé mercredi à Libreville. Cette conférence en rapport avec la violation de certaines dispositions de la loi 7/96 qui encadre les élections en République Gabonaise a permis au 4 ème Vice Président de l’Assemblée Nationale de la Transition de sortir de sa réserve au sujet du prochain référendum attendu dans notre pays.
Selon lui, cette violation repose essentiellement sur une campagne référendaire qui n’est nullement encadrée par la loi, alors que l’article 69 de la loi 7/96 modifié indique qu’une élection à la campagne est prise à la faveur d’un arrêté du Ministre de l’intérieur qui fait suite à un décret du Président de la République. Hors en République Gabonaise présentement, il n’y a aucun calendrier lié à la campagne référendaire correspondant à la campagne électorale, aucun décret en la matière.
» Nous voyons des personnalités, des membres de la Transition, des membres du Gouvernement, des parlementaires et des responsables d’associations sur le terrain, invitant les populations à voter OUI au référendum et nous voyons également citoyens sur le terrain qui invite les populations à voter NON, alors qu’il n’y a aucun texte qui encadre cette initiative, » a t _ il constaté.
L’Honorable Geoffroy Foumboula Libeka Makosso a donc saisi officiellement le Premier Ministre et le Ministre de l’intérieur en les invitant à prendre leurs responsabilités dans le sens de veiller au respect de la loi, surtout que la dernière modification de la loi électorale fait du Ministre de l’intérieur, le garant exclusif des élections.
« J’ai attiré leur attention dans ce sens afin que le Ministre de l’intérieur puisse ramener tout le monde à la raison en rappelant aux uns et aux autres les dispositions en la matière de propagande électorale encadrée la loi 7/96, » a t _ il précisé.
Le 4 ème Vice Président de l’Assemblée Nationale de la Transition n’a pas manqué de s’adresser aux populations pour leur rappeler que nous revenons de loin, nous avons été embouti par un système qui n’avait autre objectif que de nous emboutir et et non d’éveiller nos consciences.
« Je pense qu’il est important qu’on puisse tirer des conséquences de tout ça, on ne peut pas être là à accepter de voter OUI ou NON pour un texte que nous n’avons pas vu, il faut attendre que la procédure liée à la rédaction du projet de constitution puisse aller à son terme, elle a démarré avec les recommandations du dialogue national inclusif, elle s’est poursuivie avec le Comité constitutionnel qui a rendu ses travaux récemment, elle va s’achever avec le parlement qui va se réunir en constitution et une fois que ce processus sera épuisée, le texte sera soumis à l’appréciation du public pour qu’il se prononce de façon objective sur le OUI ou le NON, » a t _ il déclaré.
A cette occasion, le Député de la Transition a fait le compte rendu des activités parlementaires aux responsables des associations, ONG, syndicats et partis politiques. Ces travaux de la 1ère session ordinaire de 2024 et de la 2 ème session ordinaire de 2023 du parlement de la Transition.
» Nous avons eu a adopter 34 textes dont une proposition de loi sur l’évaluation des politiques publiques qui est la toute première du parlement de la Transition, » a t _ il précisé.
L’Honorable Geoffroy Foumboula Libeka Makosso est revenu sur les aspects sur lesquels repose l’augmentation des recettes de l’État en démontrant à l’auditoire les différents détournements apparents qui existaient sous le régime déchu.
En 2021 _ 2022 , il y a eu une taxe qui était introduite par le Gouvernement déchu, a t _ il expliqué, cette taxe était planifiée en 2023 à 3 millions de francs CFA l’année. Après investigation du CTRI, il s’est rendu compte que cette taxe produisait au moins 7,5 milliards de francs CFA, soit 252.000% d’augmentation. Le même constat est fait au niveau de tout ce qui est production et participation des sociétés pétrolières, minières et forestières.
JCB
