Les autorités gabonaises viennent de lever le couvre-feu jusqu’à nouvel ordre, la décision intervient en prélude aux fêtes de fin d’année qui s’annoncent à grande pompe.
La tradition se répète au Gabon, après l’an 2023, c’est l’an 2024 qui se voit festoyé dans un esprit de sérénité, c’est du moins ce qui se dégage de la levée du couvre-feu annoncée par le cabinet du ministre de la défense. Au moment où la mesure gouvernementale est vivement huée sur la toile et par l’opinion publique, sa levée constitue un ouf pour les gabonais qui commençaient à réellement s’en plaindre.
Au jour du 18 décembre courant sur Gabon 24, c’est le Directeur de cabinet du ministre de la défense nationale, qui est chargé d’annoncer la nouvelle aux gabonais. La nouvelle s’accompagne d’une réelle effervescence émotionnelle au sein des populations, entre joie et responsabilités d’après fêtes.
<<Le couvre-feu est levé à compter du mercredi 18 décembre jusqu’à nouvel ordre sur toute l’étendue du territoire national>>, laissait entendre le Général de Division Félicien Koyi.
Instauré depuis le passage en force des militaires au sommet de l’État, le couvre-feu commençait à poser problèmes, de par des supposées exactions commises par les corps habillés lors des patrouilles nocturnes. Des populations dites abusées n’ont pas eu la frimousse de dénoncer les pratiques appliquées sur elles lors des raffles nocturnes, laissant réfléchir sur les véritables intentions des corps habillés et même, des autorités de la transition, au regard du silence complice qui régnait après constatation desdits abus.
On aurait vu cette levée du couvre-feu comme une réponse positive aux plaintes des populations, si la coutume n’était pas instaurée depuis l’année dernière.