Les artistes gabonais en général et musiciens en particulier sont connus en majorité pour leur talent irréprochable , mais nonobstant ce fait, ils demeurent d’éternels fauchés, privés de leurs droits malgré leurs cris d’alarme mille fois lancés à propos de leur statut.
Il ne se passe pas un seul événement officiel dans le pays sans qu’on y écoute de la musique gabonaise, d’ailleurs, ces artistes ont pour la plupart des fans parmi les autorités en la place. Mais pourquoi ne pas leur reconnaître ce qu’ils savent faire de mieux afin de leur permettre d’en vivre.
Hilarion Nguéma, Pierre-Claver Akendengue, Annie-Flore Batchiellilys, Lord Ekomy Ndong, André pépé Nzé pour ne citer que ceux choisis pour ravir le président de la transition et son hôte, le bureau du dialogue national mais aussi les participants et bien d’autres venus nombreux prendre part au lancement officiel du dialogue national inclusif. À bien y regarder, il s’agit des légendes de la musique gabonaise capables de représenter valablement les couleurs de la culture vert-jaune-bleu qui ont été retenues pour l’occasion. Alors que certaines de ces légendes vivaient soit en exil soit dans l’ombre sous le règne d’Ali Bongo quand elles n’ont pas été déclarées mortes, il aura fallu la période de la transition pour les ressusciter. Seulement, quand pourront-ils vivre de leurs dons?
Un des principaux débats posés sur la table des ministres de la culture au Gabon est celui du statut de l’artiste en terre en terre gabonaise. Si l’entité en charge avait déjà vu le jour, le fonctionnement de cette dernière reste à désirer, du moins selon certains acteurs culturels qui n’hésitent pas à pointer du doigt son Directeur général pour ses nombreux dysfonctionnements.
Les droits d’auteurs, parlons-en, longtemps considérés comme une utopie, les artistes gabonais en général espèrent un meilleur traitement de la part des autorités en place mais en vain. Avec l’arrivée du CTRI, suivie des nominations de certains artistes et acteurs culturels au Sénat et à l’assemblée nationale, on espère voir progresser significativement le dossier sur le statut de l’artiste au Gabon.