Comme si les agents culturels défiaient l’autorité de nomination qu’est Oligui Nguéma par une pétition..
Une frange d’acteurs culturels contestent avec véhémence la nomination à la tête du BUGADA des nouveaux PCA et DAF, une pétition est lancée à cet effet, dans le but d’amener le Président de la transition à reconsidérer la question.
Des nominations, des contestations, des convenances, des satisfactions, ensemble de réactions à n’en point finir dans un monde politique suffisamment en ébullition; les têtes du PAC et du DAF du BUGADA seront t-elles assez solides pour rester à leurs places, du moins; le Président de la transition cèdera-t-il à la pression des acteurs culturels gabonais regroupés au sein du BUGADA ?
Il faut dire que la pression n’est pas fameuse, néanmoins elle existe depuis le 20 juin dernier, date à laquelle M.Axel Clyde Nze Domingou a été nommé au poste de Directeur Administratif et Financier (DAF) , et celle de Jean Didier Biye au poste du Président du Conseil d’administration du Bureau Gabonais du Droit d’Auteur et des Droits Voisins dit BUGADA.
Cette instance culturelle créée en 2013, qui n’a jamais connu de beaux jours du fait des tensions qui la hantent sans cesse, se retrouve une fois de plus au centre des débats de haine et d’aigreur, sauf qu’il ne s’agit plus d’acteurs culturels entre eux. En effet les auteurs d’œuvres musicales, littéraires, chorégraphiques, dramatiques, cinématographiques, graphiques ou plastiques ; de producteurs de phonogrammes et vidéogrammes ; éditeurs d’œuvres littéraires phonogrammes et vidéogrammes ; concepteurs de logiciels, demandent l’annulation des dernières nominations intervenues au BUGADA.
Entre autres raisons, les caisses de ladite instance, au rouge, ne sauraient, semble-t-il, supporter la prise en charge de la rémunération et des avantages liés à la fonction du nouveau PCA comme le prévoient les textes en vigueur. De l’autre côté, la nomination du DAF semble nul et sans effet ce d’autant que le nouveau décret portant réorganisation du BUGADA ne prévoit pas de Direction Administrative et financière, mais plutôt une Direction Administrative et des Ressources Humaines ainsi qu’une Direction des Finances, de la Comptabilité et du Patrimoine ; entre autres.
Autant de raisons, qui amènent ces acteurs culturels gabonais, à lancer une pétition pour l’éviction simple de ces nouveaux membres d’administration. Si le débat sur la question de l’existence et la répartition des droits d’auteurs et des droits voisins demeure sans fin aujourd’hui , il faut dire que l’existence du BUGADA se complique une fois de plus avec cette énième bousculade.