Libreville, le jeudi 9 janvier 2025 le Syndicat National des Greffiers du Gabon (SYNAGREF) a annoncé l’entrée en grève générale illimitée, à l’issue d’une assemblée générale tenue dans l’enceinte du tribunal de Libreville. Cette décision fait suite à ce que les greffiers ont qualifié d’absence de réponses concrètes de la part des autorités compétentes concernant leurs revendications sur l’amélioration de leur statut particulier et leurs conditions de travail.
Me Ndong Christ Ghislain, président du SYNAGREF, a déclaré que cette mobilisation est devenue une nécessité face à “l’indifférence prolongée et les promesses non tenues des autorités”. Le syndicat avait pourtant participé à plusieurs commissions de discussions, espérant obtenir des avancées significatives pour la revalorisation de leur métier et une reconnaissance accrue de leur rôle essentiel au sein du système judiciaire.
Au cours de cette assemblée générale, les greffiers ont dénoncé l’absence de mesures concrètes pour répondre à leurs demandes qui se caractérisent notamment par une revalorisation salariale, des garanties statutaires adaptées à la spécificité de leur profession, ainsi que des moyens matériels suffisants pour exercer leurs fonctions dans de bonnes conditions.
Le mouvement, qui s’annonce sera suivi à l’échelle nationale,et pourrait paralyser le fonctionnement des juridictions gabonaises. Pour eviter une telle situation,Me Ndong Christ Ghislain a exhorté le gouvernement à réagir rapidement pour désamorcer cette crise : “Nous ne demandons pas l’impossible, mais simplement la justice sociale et la reconnaissance de nos droits.”
Ce dégraissage des greffiers met en lumière les tensions récurrentes dans le secteur judiciaire gabonais, où les revendications des acteurs se heurtent souvent à des retards administratifs. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si un dialogue constructif peut être renoué entre les parties.