À l’instar de la communauté internationale, le Gabon vient de commémorer la journée internationale de la lutte contre la corruption et l’enrichissement; le thème de l’année était centré sur le secteur transport.
Assainir le secteur transport avec zéro tolérance face aux pratiques liées à la corruption, tel est désormais l’objectif du Gabon sous l’ère de la transition. En effet ce 09 décembre courant, plusieurs têtes se sont penchées sur la question sous l’angle du transport gabonais, d’émulations réflexives qui ne devraient pas accoucher d’une souris, tant l’urgence se fait signaler.
Décrétée par les Nations Unies en 2003, le Gabon emboîte le pas par le décret n°005/PR du 22 janvier 2010, en instituant une journée nationale de lutte contre la corruption. Une occasion créée pour constater ,sensibiliser, mais aussi, voir ce qui reste à faire, afin de mettre les mesures ajustées au besoin sur le terrain. À l’heure où la problématique de la corruption continue de causer du tort au pays, la commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite a lancé l’édition 2024 de ladite journée sous le thème « La lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite dans le secteur des transports « . La cérémonie a été rehaussée par la présence du Premier ministre M. Raymond Ndong Sima, le Vice-premier ministre M. Alexandre Barro Chambrier, les Représentants des institutions, les membres du gouvernement etc.
Le transport terrestre, maritime et ferroviaire dont les activités se trouvent au cœur de l’économie gabonaise, subit les affres de la corruption comme d’autres secteurs gabonais. A l’heure où le pays s’apprête à organiser les fêtes de fin d’année, c’est une autre phobie pour certains de penser aux accidents très souvent devenus monnaie courante lors de cette période, résultats dans certains cas de la corruption omniprésente dans ce secteur.
La délivrance complaisante et anarchique des documents de transport ; les accidents terrestres, maritimes, aériens et ferroviaires; la déperdition des recettes de l’Etat en matière, sont autant de points retenus par les organisateurs de la cérémonie, pour attirer l’attention de tout un chacun, quant à la gangrène que représente la corruption dans le secteur du transport. La cérémonie qui s’est étendue sur toute la journée a vu la tenue de plusieurs panels par des experts, venus nombreux édifier l’opinion publique. Vivement, que les recommandations issues de ces travaux contribuent à assainir le Gabon en général et le secteur transport en particulier, au vu des vies humaines qui en dépendent chaque jour.