Les membres de la Communauté Musulmane du Gabon, réunis au sein du Regroupement des Musulmans pour l’Education et le Développement (REMEDE) ont organisé le samedi 15 juin 2024 à Libreville, un point de presse pour dénoncer avec la plus grande fermeté la décision visant à destituer les Imams gabonais. La déclaration de ce point de presse a été lue par le Porte Parole du REMEDE, Imam Ibrahim Angoulou.
» Le Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon (C.S.A.I.G) est une association au même titre que le Regroupement des Musulmans pour l’Education et le Développement (REMEDE), conformément à la loi 35/62 du 10 décembre 1962 » a t _ il déclaré, tout en précisant que le C.S.A.I.G que dirige Guy Abdu Razak KAMBOGO n’est propriétaire d’aucune mosquée au Gabon et que par voie de conséquence, les désignations des Imams se sont toujours faites par le passé, en concertation avec les fidèles et/ou les promoteurs desdites mosquées aux fins d’éviter de heurter les sensibilités ; la volonté manifeste de Guy Abdu Razak KAMBOGO à manipuler, semer le trouble à l’ordre public et mettre à feu la Communauté Musulmane du Gabon afin de se venger des Imams gabonais en signant la décision N°009/CCMG du 13 juin 2024, visant à destituer les Imams gabonais de leurs mosquées respectives, notamment dans les provinces de l’Estuaire, Haut Ogooué, Ngounié et considérant que le Gabon est un havre de paix, le REMEDE invite la Communauté à ne pas céder à cette énième provocation. C’est pourquoi les membres du REMEDE dénoncent avec la plus grande fermeté, cette décision d’abus de pouvoir et prennent à témoins les autorités politiques et militaires devant le danger public de ce personnage récidiviste.
Le Porte Parole du REMEDE a tenu à rappeler que les décisions d’une association à caractère religieux n’engagent que ses adhérents et les lieux de culte dont elle est détentrice d’un titre foncier, tout en appelant les imams visés par cette décision illégale à rester serein et en invitant également les Imams de toutes les mosquées identifiées sous la tutelle du Regroupement des Musulmans pour l’Education et le Développement (REMEDE) à ne pas céder aux intimidations.
» La Communauté Musulmane qui se reconnaît dans la logique religieuse et républicaine prônée par le REMEDE n’est pas concernée par cette décision inappropriée et dont l’objectif est de semer la violence dans les mosquées et le trouble à l’ordre public, » a t _ il conclu.
JCB
